Pandémie au N.-B. : comment s’adaptent les politiciens ?

Écrit par sur 7 juin 2020

Les élus ont eux aussi dû s’adapter à la nouvelle normalité imposée par la pandémie de la COVID-19. Témoignages des élus qui ont eux aussi dû s’habituer à une nouvelle réalité.

C’est certain que quand la pandémie est venue, la partisanerie a pris une deuxième place, témoigne de prime abord le député libéral fédéral de Miramichi-Grand Lake, Pat Finnigan.

Le travail des élus a bien changé depuis la pandémie. Les débats se font maintenant de façon virtuelle, avec tous les défis que cela comporte. Les élus ne peuvent plus discuter en face à face avec leurs électeurs et doivent composer avec un nouveau parlement en ligne.

Le député libéral fédéral de Miramichi-Grand Lake, Pat Finnigan. (Archive).

Photo : Radio-Canada / Michelle LeBlanc

J’ai été obligé de faire brancher une vitesse beaucoup plus élevée pour être capable de suivre avec zoom le parlement et les comités, raconte Pat Finnigan.

Un monde en changement

La perception de leur rôle a évolué elle aussi dans les derniers mois.

En temps normal, ce n’est pas des choses qu’on fait comme maire, mais à un moment donné, il m’a fallu intervenir auprès de certaines personnes sur un plan psychologique, a confié Cyrille Simard, le maire d’Edmundston.

Cyrille Simard, le maire d’Edmundston. (Archive).

Photo : Radio-Canada / Nicolas Steinbach

Je pense que ça nous a tous remis les deux pieds sur terre, tous les députés, d’être en contact avec notre monde et d’être des servants, des aidants à la communauté, a ajouté la députée provinciale libérale de Caraquet, Isabelle Thériault.

Pat Finnigan rallie sa voie à la sienne. Il y a beaucoup de questions, beaucoup de préoccupations parmi nos citoyens. On essayait de leur donner le plus d’information possible.

Le défi, ça a vraiment été d’être capable de bien guider les gens avec l’information à laquelle on avait accès, ajoute Isabelle Thériault.

Isabelle Thériault, députée libérale de Caraquet. (Archive).

Photo : Radio-Canada / René Landry

Critiquer, lors d’une pandémie

Et pour les députés de l’opposition, il n’est pas toujours facile de critiquer un gouvernement qui détient plus de pouvoir qu’à l’habitude, dû à l’état d’urgence.

T’es tout le temps sur une corde raide entre trouver un équilibre entre oui collaborer pour les questions de santé publique, mais de pouvoir critiquer les décisions qui sont prises avec un regard idéologique, témoigne Kevin Arsenault.

Le député de Kent-Nord, Kevin Arseneau, en entrevue par webcam le 9 avril 2020.

Photo : Radio-Canada

Un des défis ça été de faire l’équilibre entre être collaboratif, mais aussi jouer notre rôle d’opposition officielle qui est de questionner le gouvernement, renchérit Isabelle Thériault.

Jenica Atwin, députée fédérale du Parti vert pour Fredericton. (Archive).

Photo : Radio-Canada

Mais au-delà des défis qu’ils rencontrent en plein cœur de cet état d’urgence, les élus doivent déjà se préparer à penser la suite.

La pandémie a illuminé encore les enjeux spécifiques aux femmes. Et c’est une chose qu’on a besoin de faire notre priorité post-COVID, a conclut pour sa part Jenica Atwin.

Avec les informations de Rose St-Pierre.


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