La rencontre de la réconciliation?

Écrit par sur 27 janvier 2020

Les chefs des Premières Nations du Québec se réunissent à compter de 9 heures, lundi, avec la ministre responsable des Affaires Autochtones Sylvie D’Amours. Cette réunion intervient alors que les relations entre les Premières Nations et Québec traversent une zone de turbulence.

Trois sujets sont officieusement à l’ordre du jour.

D’abord, les suites à donner au rapport Viens sur les services québécois offerts aux Autochtones. Le rapport, qui recommande la mise en place de 142 mesures, montre les déficiences de l’État québécois quand il est question de relation avec les premiers peuples.

Parmi les recommandations, figure « un engagement et un soutien réel en faveur de la conclusion d’entente avec les nations et communautés autochtones pour la mise en place de régime particulier de protection de la jeunesse ».

Une question où le bât blesse et qui nous amène au deuxième point qui est discuté à cette rencontre : la contestation par Québec de la loi fédérale C-92, qui reconnaît aux Autochtones une plus grande responsabilité dans la protection de l’enfance. Québec conteste en cour cette loi en arguant que la protection de l’enfance est de responsabilité provinciale, selon la Constitution canadienne.

Enfin, on doit discuter des suites à donner au rapport de l’Enquête nationale sur les femmes et filles autochtones disparues. Au centre des discussions, toute la question du « droit à la sécurité » pour les femmes, mais aussi, on y revient, de la protection des enfants.

Une réunion qui se déroule dans un contexte où la ministre D’Amours avait déclaré à Radio-Canada qu’elle irait de l’avant avec un plan pour répondre à la Commission Viens avec ou sans les chefs, tandis que le premier ministre Legault préfère attendre au printemps avant de rencontrer les représentants autochtones du Québec.  


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