L’accès à l’aide médicale à mourir suspendu pour ceux qui souffrent de troubles mentaux

Écrit par sur 27 janvier 2020

Le gouvernement du Québec suspend l’accès à l’aide médicale à mourir pour les personnes souffrant de troubles de santé mentale.

Une directive en ce sens a été faite au Collège des médecins du Québec, a annoncé lundi matin la ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann. On a décidé de prendre une pause, a-t-elle dit.

Le gouvernement de François Legault lancera sous peu une consultation à ce sujet avec les partis d’opposition.

La ministre McCann et sa collègue de la Justice, Sonia LeBel, avaient annoncé mardi dernier que Québec n’entend pas s’opposer au jugement de la Cour supérieure qui invalide, dès le 11 mars, le critère de fin de vie compris dans la loi qui encadre les soins de fin de vie.

La suspension de l’aide médicale à mourir pour ceux qui sont atteints de troubles mentaux prendra donc effet à cette date.

Ce jugement rendu en septembre dernier entraîne un élargissement important à l’aide médicale à mourir. Une personne atteinte d’une maladie grave et incurable pourra désormais obtenir l’aide médicale à mourir sans qu’elle soit nécessairement en fin de vie. Cela signifie que, dès le 11 mars, l’aide médicale à mourir allait pouvoir être accessible, entre autres, à des personnes atteintes de maladies mentales.

Le Collège des médecins avait reconnu que la modification apportée à la loi entraîne une transformation radicale du cadre de réflexion original qui pourrait avoir des conséquences majeures, notamment en lien avec les enjeux de santé mentale.

: ils ne sont pas associés à une mortalité liée à la maladie elle-même”,”text”:”Ce qui distingue les troubles mentaux de la plupart des troubles physiques, c’est qu’ils n’évoluent pas par eux-mêmes: ils ne sont pas associés à une mortalité liée à la maladie elle-même”}}” lang=”fr”>Ce qui distingue les troubles mentaux de la plupart des troubles physiques, c’est qu’ils n’évoluent pas par eux-mêmes : ils ne sont pas associés à une mortalité liée à la maladie elle-même, avait expliqué le Dr Yves Robert, secrétaire du Collège des médecins.

Plusieurs des troubles mentaux impliquent comme symptôme un désir de mort. La question est donc de distinguer un désir de mort lié à la maladie mentale d’un désir de mort éclairé. Cette distinction prend du temps, avait souligné le Dr Robert.

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