Le Nouveau-Brunswick déclare l’état d’urgence sanitaire

Écrit par sur 19 mars 2020

Le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs, décrète l’état d’urgence sanitaire. Cette mesure exceptionnelle accorde notamment au gouvernement le pouvoir d’ordonner aux entreprises de fermer et aux résidents de respecter l’isolement et la distanciation sociale.

Selon la loi des mesures d’urgence, une ordonnance oblige les entreprises, leurs employés et les membres du public à agir afin d’aplanir la courbe, explique Blaine Higgs.

Le premier ministre assure que son gouvernement est bien conscient de la gravité de cette mesure, mais qu’il ne voyait d’autres choix devant le non-respect de plusieurs des recommandations sanitaires.

C’est devenu clair que trop de gens au Nouveau-Brunswick ne suivent pas les recommandations de notre médecin-hygiéniste en chef ou les ignorent de manière délibérée.

Des règles plus sévères

L’état d’urgence sanitaire signifie le durcissement de plusieurs mesures.

À partir de maintenant, les rassemblements sont limités à un maximum de 10 personnes.

En vertu de l’article 10 de la loi, les universités, les écoles publiques seront fermées, explique M. Higgs. Les entreprises doivent fermer leurs bureaux, mais peuvent continuer à faire de la vente en ligne.

Bars, cinémas, gyms et salles de spectacles doivent cesser leurs activités immédiatement, déclare le premier ministre. Les restaurants pourront offrir des services de livraison ou à emporter seulement.

Les travaux de rénovation et de construction non essentiels doivent cesser. Les travaux publics et les entreprises du secteur de la construction ne sont pas touchés par cette mesure, mais les employeurs doivent circonscrire leurs activités pour que seuls les employés essentiels soient réquisitionnés.

Les propriétaires d’immeubles ne pourront plus évincer des locataires en cas de non-paiement de loyer jusqu’au 31 mai.

Distanciation sociale et isolement obligatoires

Les travailleurs qui ne sont pas essentiels doivent rester à la maison, précise le premier ministre. Si certaines personnes doivent sortir de leur foyer, elles doivent maintenir une distance d’au moins six pieds avec les autres.

De plus, les Néo-Brunswickois qui ne respectent pas les ordres du gouvernement en matière d’isolement de distanciation sociale s’exposent à des sanctions.

Toute personne qui a voyagé à l’étranger doit maintenant s’isoler durant 14 jours en vertu de la loi.

Contrairement à Terre-Neuve-et-Labrador, qui a annoncé à ses résidents qu’ils s’exposaient à des amandes salées et à des peines d’emprisonnement s’ils ignoraient les ordres, le Nouveau-Brunswick se laisse une marge une manœuvre dans l’interprétation de son ordonnance.

Les fautifs seraient « en théorie » passibles de peines d’emprisonnement, mais ce n’est pas notre intention, précise Blaine Higgs. Il dit plutôt avoir confiance en la coopération de la population. Les ordres doivent juste être suivis, réitère-t-il. Il ajoute qu’il surveillera la situation et la réévaluera en fonction de la réponse des gens.

Les services essentiels restent ouverts

Des exceptions seront faites pour les épiceries, les pharmacies, les quincailleries, les succursales d’alcool et de cannabis, les garages de réparation de voiture et les stations à essence, qui resteront ouvertes.

Les entreprises qui resteront ouvertes devront prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer l’aseptisation des lieux.

Elles devront aussi interdire l’accès à leur établissement aux personnes qui présentent des symptômes s’apparentant à ceux de la COVID-19.

Le Nouveau-Brunswick est la troisième province atlantique à décréter l’état d’urgence pour lutter contre la propagation de la COVID-19, après l’Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador.


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