Le déficit de l’Ontario grimpera à 41 G$ cette année, selon un rapport

La fermeture partielle de l’économie ontarienne portera un coup dur aux revenus de la province, tout en entraînant une hausse des dépenses, selon le chien de garde des finances publiques.

Le Bureau de la responsabilité financière estime que le déficit budgétaire de l’Ontario grimpera à 41 milliards de dollars au cours de l’exercice financier de 2020-2021. En mars dernier, le gouvernement de Doug Ford chiffrait son déficit pour cet exercice à 20,5 milliards.

S’il y a une deuxième vague significative qui cause une autre fermeture, la relance sera retardée et les dommages à l’économie seraient encore pires.

Les prévisions du rapport dépendent du déconfinement et du respect des consignes de la santé publique par la population au cours des prochains mois, souligne M. Weltman. Le déficit pourrait être beaucoup plus élevé, dit-il.

« Très difficile » d’équilibrer le budget d’ici 2024

Le directeur de la responsabilité financière affirme que les progressistes-conservateurs ne pourront vraisemblablement pas atteindre l’équilibre budgétaire en 2023-2024, comme ils le prévoyaient lors de leur mise à jour économique en mars.

On a vu dans le passé des gouvernements qui ont essayé de réduire le déficit budgétaire, mais ça a pris beaucoup de temps. Maintenant avec la pandémie, ça va être beaucoup plus difficile, affirme Peter Weltman.

Pour équilibrer le budget, il faudrait soit augmenter les revenus de la province en haussant les impôts, par exemple, ou réduire les dépenses publiques, deux approches qui seraient difficiles à vendre à la population.

Nous ne prévoyons pas d’équilibre fiscal d’ici l’année 2024, stipule-t-il dans son rapport.

Contraction de l’économie d’au moins 9 %

Le rapport estime que le produit intérieur brut de l’Ontario, ajusté à l’inflation, se contractera d’au moins 9 % cette année en raison d’une baisse de revenus des Ontariens et d’un déclin prononcé des bénéfices des entreprises. Il s’agit de la chute annuelle la plus importante depuis le début des années 1980.

Le chien de garde budgétaire envisage toutefois une reprise économique l’année suivante, qui ferait bondir le PIB réel à 8,5 %.