Le budget du Québec expliqué en blocs Lego

Quoi de mieux pour comprendre le budget 2020-2021 du gouvernement Legault que des blocs de construction? Dans cette représentation en 3D, chaque bloc représente 5 millions de dollars.

Pour la prochaine année, Québec prévoit des revenus totaux de 121 milliards de dollars, provenant principalement des impôts et des taxes à la consommation.

Toutefois, le gouvernement ne compte pas tout dépenser. À la fin de l’année, il s’attend à un surplus budgétaire (2,7 milliards de dollars) pour une sixième année consécutive.

L’ensemble de ce montant sera versé au Fonds des générations pour rembourser la dette à long terme de la province, accumulée lors des décennies précédentes.

Par ailleurs, des intérêts doivent être payés sur cette dette, comme sur une hypothèque ou une carte de crédit. Cette année, les paiements prévus sont de 8 milliards de dollars.

Le ministère de l’Environnement reçoit un budget de 1,6 milliard, une hausse de 28,5 % par rapport à l’an dernier. Le Plan pour une économie verte 2030, dont peu de détails sont connus, est à venir.

En revanche, différentes mesures financées grâce au Fonds vert ont été annoncées. Ce fonds, de 1 milliard de dollars, est alimenté par le marché du carbone, instauré au Québec en juin 2006.

271 millions seront consacrés cette année au programme Roulez vert. Une subvention allant jusqu’à 8000 $ sera offerte pour l’achat d’un véhicule électrique et 600 $ pour une borne de recharge.

Et 14 millions de dollars iront au programme Chauffez vert. Les particuliers pourront notamment réclamer jusqu’à 1275 $ pour remplacer un système de chauffage fonctionnant au mazout.

Chaque année, il faut maintenir et construire de nouvelles infrastructures. Pour 2020-2021, Québec dépensera 11 milliards de dollars dans le cadre du Plan québécois des infrastructures.

Le transport collectif récolte 1 milliard de dollars. Des projets sont à l’étude à Montréal, Québec, Gatineau, Laval, Longueuil et en Montérégie. Des milliards de plus sont prévus d’ici 2030.

Toutefois, les investissements dans le réseau routier restent le double de ceux consacrés au transport collectif, avec 2,2 milliards de dollars de planifiés pour cette année.

Le ministère de la Santé et des Services sociaux accapare la part la plus importante du budget, avec 48 milliards de dollars dans ses coffres. C’est une hausse de 5,3 % par rapport à l’an dernier.

Cette année, 489 millions seront investis pour embaucher plus de personnel, dont des infirmières, et installer plus de lits dans les hôpitaux. L’objectif est d’améliorer les services de première ligne.

Le gouvernement prévoit dépenser 190 millions pour bonifier les soins aux aînés, notamment les soins à domicile. Une partie de ce montant servira à rehausser la qualité de l’offre alimentaire en CHSLD.

Une somme de 190 millions est aussi prévue pour les jeunes en difficulté. Les fonds serviront, entre autres, à l’embauche de nouvelles ressources à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ).

200 millions de dollars sont également destinés aux soins pour les personnes handicapées, pour les initiatives en santé mentale et pour l’aide aux victimes d’agressions sexuelles.

Le ministère de l’Éducation est le deuxième en importance, avec un budget de 26 milliards de dollars pour cette année. C’est une hausse de 4,5 % par rapport à l’an dernier.

La réussite des jeunes est une priorité. Avec 141 millions, le déploiement des maternelles 4 ans se poursuivra et des ressources pour les élèves aux besoins particuliers seront ajoutées.

La taxe scolaire, payée par les propriétaires, diminuera aussi cette année. Pour une résidence de 275 000 $ à Montréal, l’économie sera de 182 $ par rapport à 2018. Une dépense de 182 millions.

Les 23 milliards de dollars restants, soit 19 % des revenus, serviront à payer les autres dépenses, pour tous les autres ministères et agences.