La ministre Catherine McKenna veut voir plus de femmes en politique

Écrit par sur 8 mars 2020

« Je veux que les femmes et les filles rêvent d’être dans ma position un jour », a lancé la ministre de l’Infrastructure et des Collectivités, Catherine McKenna, à une foule de plusieurs milliers de personnes réunie devant le Parlement, samedi matin, pour la quatrième Marche des femmes Ottawa.

La députée fédérale, qui représente la circonscription d’Ottawa-Centre, a déploré le fait que ce sont % de femmes qui sont élues au niveau municipal”,”text”:”moins de 30% de femmes qui sont élues au niveau municipal”}}” lang=”fr”>moins de 30 % de femmes qui sont élues au niveau municipal.

Plusieurs milliers de personnes ont participé à la Marche des femmes Ottawa.

Photo : Radio-Canada / Jean-François Poudrier

Elle a ensuite critiqué les chefferies provinciales, où on ne recense actuellement qu’une seule femme à la tête d’une province ou d’un territoire, la première ministre des Territoires du Nord-Ouest, Caroline Cochrane.

On a besoin de femmes dans tous les partis, a déclaré la ministre.

[Les femmes] représentent 50 % de la population, et nous prenons de meilleures décisions quand nous avons une meilleure représentation de la population

Parité à l’Hôtel de Ville

Les manifestants venus protester contre toutes les formes d’oppression et de discrimination à Ottawa, au Canada et dans le monde ont marché jusqu’à l’hôtel de ville d’Ottawa, où ils ont été reçus par le maire Jim Watson.

La quatrième Marche des femmes bat son plein au centre-ville d’Ottawa. Une foule estimée par les organisateurs à entre 3000 et 4000 personnes descend Bank direction sud. #iciottgat pic.twitter.com/s6aO7YVopy

— Nicolas Haddad (@Nic_Haddad) March 7, 2020

Ce dernier a reconnu que moins d’un tiers des élues sont des femmes au conseil municipal.

C’est nécessaire de faire mieux, a-t-il avancé.

Le maire a ajouté qu’il était important pour [lui] d’appuyer les femmes de la Ville d’Ottawa, pour encourager plus de participation dans les élections, dans les services publics, et dans les comités.

Le maire d’Ottawa, Jim Watson, veut régler le problème du manque de parité.

Photo : Radio-Canada

Il affirme avoir % de femmes et 50% d’hommes dans tous les comités”,”text”:”atteint pour la première fois 50% de femmes et 50% d’hommes dans tous les comités”}}” lang=”fr”>atteint pour la première fois 50 % de femmes et 50 % d’hommes dans tous les comités, et avoir créé avec la conseillère municipale du quartier Baie Theresa Kavanagh un nouveau poste qui aurait pour mission de se battre pour les droits des femmes.

Le maire a confirmé avoir reçu bon nombre de questions de la part des manifestants, samedi, sur le conseiller municipal du quartier Collège Rick Chiarelli, qui fait face à de multiples accusations de harcèlement au travail dans le cadre d’une enquête en cours du commissaire à l’intégrité. À l’automne, une enquête de CBC révélait que huit femmes ont accusé le conseiller de conduite inappropriée.

C’est toujours vraiment important pour nous autres de traiter des allégations sérieusement, a souligné le maire.

M. Watson a confirmé qu’il attendait avec intérêt les résultats de l’enquête du commissaire à l’intégrité dans les prochains quelques mois.

Davantage de droits et de ressources

Pour la coprésidente de la Marche des femmes Ottawa, Lyse-Pascale Inamuco, les besoins des femmes dans la région vont au-delà des violences faites aux femmes, pour inclure entre autres des considérations d’ordre médical.

Lyse-Pascale Inamuco est la coprésidente de la quatrième Marche des femmes Ottawa.

Photo : Radio-Canada

Lorsqu’on regarde ce qui se passe au Pontiac, lorsque des femmes ont du mal à accoucher, qu’elles doivent se déplacer en dehors de leur région, et que c’est dangereux pour elles, on se pose des questions, dit-elle en référence au département d’obstétrique du Pontiac qui a dû être fermé temporairement à 14 reprises depuis le mois d’août dernier, en raison d’un manque criant de personnel.

Anne Jutras est la directrice générale du Centre Novas de Casselman.

Photo : Radio-Canada / Jean-François Poudrier

La directrice générale du Centre Novas de Casselman, Anne Jutras, était aussi présente à la Marche des femmes Ottawa pour dénoncer la violence faite aux femmes.

On dénonce de plus en plus toute la violence faite aux femmes. Je pense que c’est important de continuer dans ce mouvement-là, il faut qu’il se passe quelque chose, estime cette membre du regroupement Action ontarienne contre la violence faite aux femmes (AOcVF).

On sait que cette année déjà au Québec, les chiffres sont à la hausse et puis on est juste rendu au début du mois de mars, ajoute-t-elle.

L’Observatoire canadien du fémicide pour la justice et la responsabilisation (OCFJR) estime que de janvier à novembre 2019, 118 meurtres commis à l’endroit de femmes ou de filles sont en fait des féminicides, tous types confondus. De ce nombre, plus de la moitié ont été commis par un partenaire ou un ex-partenaire.

Avec les informations de Jean-François Poudrier


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