Des modèles projettent 1600 morts en Ontario d’ici la fin du mois d’avril

Écrit par sur 3 avril 2020

Des modèles projettent 1600 morts et 80 000 personnes atteintes de la COVID-19 en Ontario d’ici la fin avril, révèle le gouvernement Ford.

000morts”,”text”:”D’ici la fin de la pandémie, qui pourrait durer 18 mois ou même deux ans, si on n’avait rien fait, nous aurions eu 100000morts”}}” lang=”fr”>D’ici la fin de la pandémie, qui pourrait durer 18 mois ou même deux ans, si on n’avait rien fait, nous aurions eu 100 000 morts, a expliqué le docteur Peter Donnelly, président et chef de la direction de Santé publique Ontario, en point de presse vendredi.

Il estime qu’entre 3000 et 15 000 Ontariens perdraient la vie d’ici la fin de la pandémie si les mesures de confinement actuelles sont maintenues.

En point de presse vendredi, le docteur Peter Donnelly a révélé trois scénarios de propagation dans la province.

Si la province n’était pas intervenue, 6000 personnes auraient succombé à la COVID-19 en Ontario d’ici la fin avril selon ces modèles, et plus de 300 000 personnes auraient été atteintes du virus.

En contrepartie, si le gouvernement imposait des mesures de confinement plus sévères que celles en vigueur, le nombre de morts chuterait à 250 d’ici le 30 avril.

L’Ontario est la première province canadienne à dévoiler ses modèles.

Le gouvernement fédéral a hésité jusqu’ici à rendre publics les scénarios de propagation de la COVID-19 au pays. Justin Trudeau a promis de le faire en point de presse vendredi, mais n’a pas donné d’échéancier.

Nous allons partager ces données, mais il va falloir qu’on se base sur des données très précises et meilleures que celles qu’on a pour le moment.

Aux États-Unis, la COVID-19 pourrait tuer jusqu’à 240 000 Américains, selon des modèles dévoilés par la Maison-Blanche.

Pas une boule de cristal

Les modèles épidémiologiques ne sont pas des boules de cristal — ils décrivent un éventail de possibilités qui sont constamment réévaluées à mesure que changent les actions des citoyens.

Tous les modèles mentent, mais certains sont plus utiles que d’autres, rappelle le Dr Ross Upshur de l’École de santé publique Dalla Lana de l’Université de Toronto. Il s’agit de représentations mathématiques, un peu comme la météorologie ou les modèles économiques.

L’épidémiologiste Neil Ferguson de l’Imperial College London, qui conseille le gouvernement du Royaume-Uni, a par exemple révisé ses prévisions le 25 mars après que Boris Johnson ait décrété un confinement national. Il a dit s’attendre (Nouvelle fenêtre) à ce que le nombre de décès au Royaume-Uni atteigne désormais environ 20 000 personnes.

Son modèle antérieur avait projeté que plus d’un demi-million de Britanniques pourraient mourir de la COVID-19, mais s’appuyait sur un scénario sans interventions drastiques, avant que le Royaume-Uni ne revoit son approche.

Les modèles peuvent donner des prévisions à court terme, mais il est important de se rappeler qu’ils se basent sur des données décalées de quelques semaines, explique le docteur Upshur. Nous devons être conscients de leurs limites et ne pas obséder sur un chiffre en particulier.


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