Tyendinaga : la barricade n’a pas bougé, malgré l’ultimatum de la police et du CN

Écrit par sur 24 février 2020

Les manifestants qui bloquent la circulation ferroviaire sur le territoire mohawk de Tyendinaga, en Ontario, ont ignoré l’ultimatum les invitant à démanteler leur barricade au plus tard dimanche, à 23 h 59.

Dimanche, la police provinciale de l’Ontario et le Canadien National (CN) ont donné un ultimatum aux manifestants : s’ils ne quittaient pas avant minuit, ils pourraient faire l’objet d’une enquête policière et d’un dépôt d’accusations.

Ce message a été livré dimanche aux manifestants dimanche lors d’une rencontre en fin d’après-midi entre les leaders du campement et des agents de liaison.

Après l’heure limite imposée par le CN, un feu brûlait toujours et de puissantes lumières éclairaient les drapeaux autochtones installés au milieu du campement et des manifestants.

Peu avant 1 h, heure de l’Est, la situation était toujours stable sur le site; les policiers n’avaient mené aucune action contre les manifestants autochtones. Des voitures de la police provinciale étaient toutefois toujours stationnées près du campement.

La condition posée par les Mohawks de Tyendinaga est toujours la même : si les autorités veulent qu’ils cessent le blocage des voies ferrées près de Belleville, la gendarmerie royale du Canada doit quitter les terres ancestrales de la nation Wetsueten, en Colombie-Britannique.

Les manifestations ont commencé le 6 février en soutien aux chefs héréditaires Wet’suwet’en et contre la construction du gazoduc Coastal GasLink en Colombie-Britannique. Les chefs héréditaires des Wet’suwet’en sont opposés au gazoduc parce qu’il serait construit à travers leur territoire.

Vendredi, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé que les blocages qui paralysent le transport ferroviaire devaient cesser immédiatement.

Il a notamment affirmé que la balle pour résoudre la crise était maintenant dans le camp des chefs héréditaires wet’suwet’en.

Dimanche, des ministres fédéraux ont affirmé qu’Ottawa était toujours disposé à discuter avec les leaders autochtones, afin de mettre un terme à la crise qui paralyse la circulation ferroviaire au pays.

Le ministre fédéral des transports, Marc Garneau, a cependant évoqué une situation qui « ne peut plus durer ». Selon lui, les effets néfastes sur les investissements et l’économie du pays sont très sérieux.

Des conséquences économiques importantes

Avec plus de 400 trains annulés, le CN a dû effectuer 450 mises à pied dans l’est du pays.

VIA Rail a aussi annoncé devoir mettre à pied près de 1000 de ses employés.

Dans un communiqué, VIA Rail a annoncé qu’elle reprendra son service sur toutes les routes entre Québec, Montréal et Ottawa à partir de lundi.

Les trains 26 et 28, qui desservent Ottawa et Québec, sont en service depuis dimanche.

Avec les informations de Colin Côté-Paulette


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