Les grands-parents de moins de 70 ans autorisés à garder leurs petits-enfants

Écrit par sur 7 mai 2020

Après avoir indiqué que les sexagénaires pouvaient sans crainte retourner travailler dans les écoles et les garderies du Québec selon le plan de déconfinement présenté la semaine dernière, la santé publique leur donne maintenant le feu vert pour recommencer à s’occuper de leurs petits-enfants.

La santé publique du Québec permettra donc aux grands-parents âgés de moins de 70 ans de reprendre le gardiennage, mais seulement si certaines conditions sont remplies, a fait savoir jeudi le directeur national de santé publique, Horacio Arruda, pendant la conférence de presse quotidienne des autorités.

Ce ne sera pas le temps d’inviter grand-maman à souper, si ce n’est pas pour s’occuper des enfants.

Il faudra notamment que les circonstances l’exigent, c’est-à-dire que les parents, obligés de travailler en même temps, n’aient pas d’autres options pour faire garder leurs enfants.

La grand-mère ou le grand-père appelé à la rescousse devra être en bonne santé. Et il faudra aussi éviter les grandes accolades, a spécifié le Dr Arruda.

Les grands-parents qui se remettent au gardiennage devront en outre respecter les règles d’hygiène, comme se laver les mains fréquemment. Et ceux qui souhaiteront porter un couvre-visage pourront le faire.

La garderie ou les grands-parents; ce sera l’un ou l’autre

Dans une vidéo mise en ligne en milieu d’après-midi, le directeur national de santé publique explique, aux côtés du ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, que les enfants qui seront gardés par leurs grands-parents devront avoir été isolés à la maison dans les dernières semaines, sans avoir fréquenté un service de garde ou l’école.

Si vous décidez de faire garder les enfants à la maison, vous pourrez toujours faire une demande ensuite pour reprendre votre place en garderie plus tard, explique le ministre aux parents.

Arruda, il ne sera plus possible de le faire garder par quelqu’un de l’extérieur de la maison.”,”text”:”Par contre, une fois que votre enfant aura été en contact avec ses amis à la garderie ou à l’école, comme l’a mentionné le DrArruda, il ne sera plus possible de le faire garder par quelqu’un de l’extérieur de la maison.”}}” lang=”fr”>Par contre, une fois que votre enfant aura été en contact avec ses amis à la garderie ou à l’école, comme l’a mentionné le Dr Arruda, il ne sera plus possible de le faire garder par quelqu’un de l’extérieur de la maison.

Arruda le répète chaque jour –, c’est limiter les contacts le plus possible.”,”text”:”Ce sera ainsi jusqu’à ce que la situation s’améliore, parce que même si les services de garde sont sécuritaires et respectueux des règles d’hygiène, nous sommes encore en situation de pandémie, rappelle le ministre. Et ce qu’il faut – le DrArruda le répète chaque jour –, c’est limiter les contacts le plus possible.”}}” lang=”fr”>Ce sera ainsi jusqu’à ce que la situation s’améliore, parce que même si les services de garde sont sécuritaires et respectueux des règles d’hygiène, nous sommes encore en situation de pandémie, rappelle le ministre. Et ce qu’il faut – le Dr Arruda le répète chaque jour –, c’est limiter les contacts le plus possible.

Le ministre Lacombe a déjà indiqué que les places en garderie seront réservées jusqu’en septembre en raison de la pandémie. Les parents qui souhaiteraient conserver leur place tout en gardant leur enfant à la maison devront toutefois recommencer à payer les services de garde à compter du 22 juin.

Cette annonce intervient au lendemain d’une autre, beaucoup moins populaire, selon laquelle les sexagénaires pourront retourner au travail, la santé publique ayant établi le facteur de risque à 70 ans et non à 60 ans.

Après s’être absenté lors du point de presse de mercredi, le premier ministre Legault était de retour jeudi. Tableau à l’appui, il a indiqué que le niveau de risque de développer des complications liées au nouveau coronavirus était plutôt faible pour les personnes âgées de moins de 70 ans.

En date de jeudi, les personnes âgées de 60 ans à 69 ans représentaient 6,5 % des décès et 9,6 % des malades, alors qu’elles constituaient 13,3 % de la population du Québec en général.

De nouvelles primes pour les travailleurs de la santé

Accompagné du président du Conseil du Trésor, Christian Dubé, le premier ministre a également annoncé que de nouvelles primes pour le travail à temps plein seront offertes à ceux qui œuvrent dans les CHSLD où la COVID-19 a fait son nid ainsi qu’à certains travailleurs de la santé déployés dans les « zones rouges » d’une vingtaine d’hôpitaux montréalais.

Ainsi, une personne qui travaillerait à temps plein pendant quatre semaines dans l’un de ces établissements recevrait une prime d’environ 1000 $ par mois – une prime tout de même intéressante, a commenté M. Legault.

Des subventions seront versées aux résidences privées pour aînés (RPA), aux ressources intermédiaires ou de type familial (RI-RTF) et aux CHSLD privés afin que ces milieux de vie soient eux aussi en mesure d’offrir les mêmes bonifications à leurs employés.

Québec offrira en outre 2000 $ par mois au personnel des régions qui accepte d’aller travailler dans le Grand Montréal, où la pandémie frappe fort.

Ces mesures, dont pourraient profiter près de 100 000 personnes, coûteront 70 millions de dollars par mois à l’État, estime le gouvernement Legault.

Elles visent à recruter davantage de main-d’œuvre pour remplacer les absences dans le réseau, qui ont presque doublé en moins de trois semaines, passant de 6000 employés manquants, le 20 avril, à 11 600 aujourd’hui. Sans compter que, parmi ceux qui se rendent encore au travail, 50 % sont à temps partiel, a précisé le premier ministre, un taux qui atteint même les 60 % en CHSLD.

Notre objectif, c’est non seulement de les retenir, mais d’avoir des gens bien payés qui vont contribuer à l’effort de groupe.

M. Legault a fait cette annonce après que le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, eut fait part en matinée d’une entente avec ses homologues des provinces. En vertu de celle-ci, Ottawa augmentera ses transferts afin de leur permettre de bonifier les salaires des travailleurs essentiels.

Cette entente ne servira pas à financier les primes annoncées jeudi par Québec, mais elle contribuera à éponger partiellement les 890 millions investis dans le Programme incitatif pour la rétention des travailleurs essentiels (PIRTE), annoncé par les ministres Girard et Boulet le mois dernier.

Plus de 98 % des nouveaux décès dans le Grand Montréal

Le bilan de la pandémie au Québec s’élève maintenant à 2631 morts; 35 238 cas confirmés; 1836 hospitalisations, dont 224 aux soins intensifs; et 8673 personnes rétablies.

La presque totalité des nouveaux décès annoncés jeudi provenait de la région métropolitaine, soit 119 sur 121.

La situation sanitaire demeurant particulièrement préoccupante dans le Grand Montréal, le premier ministre a annoncé jeudi que la réouverture des magasins, des écoles primaires et des services de garde dans les 82 municipalités de la CMM serait reportée du 18 au 25 mai.

Montréal c’est fragile, le reste du Québec, c’est le paradis, a résumé le Dr Arruda, dans le langage imagé qu’on lui connaît.

Selon nos informations, le taux de fréquentation moyen pour les écoles primaires qui ouvriront le 11 mai, soit à l’extérieur de la CMM, serait de 58 %. Québec misait au départ sur un taux de 50 %, tandis que la FQDE prévoyait 60 %.

Jusqu’ici, 264 143 tests ont été effectués au Québec. La santé publique souhaiterait passer en deuxième vitesse, avec comme objectif de réaliser 14 000 par jour d’ici vendredi. Des « problèmes de ressources humaines » pourraient toutefois la ralentir.


En ce moment

Titre

Artiste

Background