Le Manitoba annonce un plan préliminaire pour la phase 2 de la relance économique

Écrit par sur 21 mai 2020

Avec confiance et prudence : c’est la manière dont le premier ministre Brian Pallister souhaite avancer pendant cette pandémie. Ce dernier a présenté l’ébauche de la phase 2 de la relance économique. Il invite les Manitobains à le consulter sur Internet à engage.mb.ca (Nouvelle fenêtre) et à donner leur point de vue sur ce plan.

Quand la phase 2 sera-t-elle lancée? Contre toute attente, Brian Pallister ne l’a pas annoncé ce jeudi matin. Il n’a pas encore précisé de date. Mais il l’a assuré : le relâchement des contraintes amènera une augmentation des cas et nous sommes prêts à cela.

Brian Pallister a indiqué que l’échéancier allait dépendre du comportement des Manitobains, qu’il invite à continuer à mettre en pratique les mesures nécessaires d’hygiène et de distanciation physique. Les experts sont en train d’évaluer ce qu’il sera possible de faire dans les prochains jours, dit-il.

Ce qui change dès le 22 mai

En attendant plus de précision, il sera déjà possible pour les Manitobains de se rassembler en plus grand nombre. À l’intérieur, les rassemblements de 25 personnes ou moins seront autorisés. À l’extérieur, ce chiffre augmente à 50 et moins.

Les joueurs, dirigeants et entraîneurs d’équipes professionnelles de sport pourront reprendre les entraînements. Aucun membre du public n’y sera autorisé cependant.

Ce qui est prévu pour la phase 2

Les garderies et les camps de jour pourront accueillir plus d’enfants. Le maximum sera maintenant de 24 enfants, sans compter le personnel.

Les restrictions du nombre de personnes sur les installations de loisirs en plein air et les terrains de golf pourraient être réduites, pourvu que la distance sociale soit respectée. L’accès à l’intérieur des bâtiments sera limité à la moitié de la capacité d’accueil.

Les accès aux parcs, campings, chalets et clubs de vacances au nord du 53e parallèle seront possibles si la distanciation sociale peut être assurée.

Les piscines privées et publiques, les spas, salles de sport et centres communautaires pourront rouvrir en limitant le nombre de personnes dans leurs locaux , s’ils peuvent assurer le respect de la distanciation sociale.

Les organisations religieuses pourront poursuivre des activités en extérieur sans limitation du nombre de personnes, mais celles-ci devront rester dans leur véhicule.

Les salons de beauté comme pédicure, manucure, esthétique et les tatoueurs auront le droit d’accueillir des clients en se limitant à 50 % de leur capacité d’accueil.

Les activités sportives pour enfants et adultes pourront aussi reprendre.

Les restaurants, bars, distilleries, pubs et microbrasseries auront le droit d’accueillir des clients à l’intérieur comme à l’extérieur, mais pour seulement 50 % de leur capacité d’accueil. Les propriétaires et gérants devront assurer une distance de deux mètres entre les tables.

Les salles de danse et autres salles d’activités où se trouvent les billards et les machines à sous restent fermées.

Et dans les écoles…

Par ailleurs, la province souhaite que la prochaine année scolaire soit plus longue, pour faciliter la transition des élèves à l’automne.

La rentrée scolaire aurait lieu le 31 août plutôt qu’après la fête du Travail comme c’est habituellement le cas. Cette mesure, dit le premier ministre, sera discutée avec les intervenants du milieu scolaire.

Brian Pallister évalue aussi la possibilité d’ouvrir certains établissements pour permettre à des élèves d’avoir accès à du tutorat et pour que les enseignants puissent préparer leur retour en classe.

C’est un plan qui se tient, je pense, en offrant du soutien à ceux qui en ont besoin, affirme le premier ministre. Il précise que les discussions se poursuivent avec les corps enseignants pour connaître leurs attentes.

Le ministre de l’Éducation va continuer de discuter avec les divisions scolaires et avec les différentes parties prenantes du monde de l’éducation, précise Brian Pallister.

Qu’en pense la DSFM?

Du côté de la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM), il ne s’agit pas de satisfaire ou non cette décision. Selon le directeur général, Alain Laberge, il est surtout temps de s’ajuster à cette possible réouverture de certaines écoles en juin, sans compter la rentrée scolaire fin août.

L’ouverture de certains établissements en juin demande beaucoup de préparation, beaucoup d’explications et de mise en contexte pour que les parents comprennent que ce n’est pas un retour en classe systématique, note Alain Laberge.

Pour ce dernier, les divisions scolaires devront expliquer aux parents que les établissements qui ouvrent le feront pour accueillir les élèves ayant besoin de tutorat, ou encore pour parfaire les évaluations avant la fin de l’année scolaire en cours.

Le tout afin de mieux préparer la prochaine rentrée, ajoute le directeur de la DSFM.

Et c’est d’ailleurs sur ce point précis que ses équipes travaillent en ce moment. De nombreuses questions restent sans réponse cependant, ajoute-t-il, notamment en ce qui concerne le nombre d’élèves qui pourront être accueillis dans les autobus ou dans les classes.

Ne pas aller trop vite

Une fois les statistiques connues et l’avis des experts et des Manitobains rendus, le gouvernement fera des annonces plus précises sur cette phase 2.

Interrogé sur le fait de ne pas avoir lancé cette phase plus tôt, Brian Pallister a répondu qu’il s’en remettait à l’avis des experts autour de lui et qu’il avançait avec prudence.

Nous essayons de voir quels sont les effets de la première étape du déconfinement mis en place, a-t-il indiqué.Nous ne voulons pas introduire la phase 2 trop tôt et devoir revenir sur nos pas.


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