Le caucus conservateur exige la tenue d’audiences sur la mort de Marylène Levesque

Écrit par sur 4 février 2020

Le caucus conservateur demande à la Chambre des communes de condamner la commission des libérations conditionnelles dans la mort de Marylène Levesque. Selon les conservateurs, les changements apportés par le gouvernement Trudeau au processus de nomination des commissaires est en partie responsable du meurtre de la jeune femme de 22 ans.

L’opposition conservatrice à Ottawa demande des comptes au gouvernement Trudeau.

Selon elle, les changements apportés par les troupes libérales dans le processus de nomination à la commission des libérations conditionnelles a entraîné la mort de Marylène Levesque, tuée à Québec par un meurtrier en semi-liberté.

Une motion présentée par le député Pierre Paul-Hus mardi matin demande aux parlementaires de condamner d’une seule voix la décision de la commission, qui a donné son feu vert à la remise en semi-liberté d’Eustachio Gallese.

La motion demande aussi au comité permanent sur la sécurité civile et nationale de tenir des audiences concernant les nominations imposées à la commission des libérations conditionnelles.

Le député conservateur de Charlesbourg – Haute-Saint-Charles accuse le gouvernement libéral d’avoir vidé de son expérience la commission des libérations conditionnelles.

Je dépose une motion à la Chambre des communes afin de faire la lumière sur les décisions et les processus qui ont mené à la libération d’Eustachio Gallese afin qu’une tragédie comme la mort de la jeune Marylène Lévesque ne se reproduise plus. #polcan pic.twitter.com/UABOZMgYWn

— Pierre Paul-Hus (@PierrePaulHus) February 4, 2020

Des commissaires peu expérimentés?

Selon lui, le conseil privé, composé par la garde rapprochée du premier ministre, a préféré nommer des commissaires avec peu d’expérience au détriment de commissaires chevronnés.

Au coeur de l’affaire : la semi-liberté d’Eustachio Gallese, condamné en 2006 pour le meurtre de sa conjointe. 

L’équipe de libération conditionnelle du criminel avait élaboré un plan permettant à Gallese de rencontrer des femmes, dans l’unique but d’assouvir ses besoins sexuels. En septembre 2019, la commission a émis certaines réticences face à la stratégie, mais le rapport n’indique pas clairement qu’elle exigeait que ça cesse.

Le 22 janvier, Eustachio Gallese a battu à mort Marylène Levesque, une travailleuse du sexe de 22 ans qu’il avait attiré dans une chambre d’hôtel de Sainte-Foy.

Le député de Charlesbourg – Haute-Saint-Charles, Pierre Paul-Hus

Photo : La Presse canadienne / Justin Tang

Des réponses demandées

Pierre Paul-Hus maintient que le vérificateur général, dès 2018, avait fait part de manquements dans les suivis faits par la commission des libérations conditionnelles pour les criminels remis en semi-liberté.

Selon l’élu de la région de Québec, la famille de la victime mérite des réponses.

L’homme n’avait pas la permission de rencontrer des femmes dites normales, mais il avait la permission de rencontrer des escortes-, a-t-il dénoncé lors d’un bref point de presse.

Même le chef de police de la Ville de Québec, Robert Pigeon, dit que dans toute sa carrière, il n’a jamais vu une situation comme ça, insiste le député conservateur.

En plus de la tenue d’audiences publiques, le caucus conservateur demande à la Chambre des communes de condamner la décision de la commission des libérations conditionnelles concernant la semi-liberté d’Eustachio Gallese.

Sur Twitter, le chef sortant du Parti conservateur du Canada, Andrew Scheer, a renchéri, accusantle système carcéral de la porte tournante de Trudeau de coûter la vie à des innocents.

Le système carcéral de la porte tournante de Trudeau coûte la vie à des innocents.

Un meurtrier en semi-liberté a tué une autre jeune femme.

Nous devons assurer que ces tragédies ne se reproduisent jamais.

REGARDEZ @PierrePaulHus et @GlenMotz en parler:https://t.co/VJBN4NAwRO

— Andrew Scheer (@AndrewScheer) February 4, 2020

De retour derrière les barrreaux

Eustachio Gallese est d’ailleurs de retour en détention.

La Sûreté du Québec a confirmé que l’homme s’était lui-même infligé les blessures pour lesquelles il avait été hospitalisé, le 30 janvier dernier.

Il est retourné la journée même en cellule, au Centre de détention de Québec, a indiqué la SQ.


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