Le bilinguisme « essentiel » pour le prochain chef conservateur, selon Jason Kenney

Écrit par sur 29 janvier 2020

Le premier ministre de l’Alberta refuse pour l’instant de se ranger derrière l’un ou l’autre des candidats à la succession d’Andrew Scheer. Si Jason Kenney espère que d’autres candidats se manifesteront, il croit fermement que le bilinguisme du prochain chef est un critère incontournable.

M. Kenney ne cache pas sa déception après le désistement de l’ancienne ministre conservatrice Rona Ambrose, qu’il avait appuyée publiquement.

Ce n’est pas un secret que j’encourageais mon amie Rona Ambrose à se présenter. Je suis déçu qu’elle ait décidé, pour des raisons personnelles, de ne pas se présenter, a-t-il déclaré en entrevue à Radio-Canada mardi.

Le premier ministre de l’Alberta affirme qu’il aimerait voir davantage de candidats se manifester après le retrait de plusieurs grosses pointures la semaine dernière, incluant Jean Charest et le député ontarien Pierre Poilievre. Je pense qu’un plus grand nombre de candidats sera mieux pour la concurrence, a-t-il expliqué.

Il n’est pas prêt à appuyer un candidat pour l’instant. Je considère la situation et c’est possible que j’appuie un candidat dans l’avenir, a-t-il fait valoir.

Muet à propos de la candidature de Peter MacKay

Jason Kenney refuse de se prononcer sur la candidature de Peter MacKay, l’ancien chef du Parti progressiste-conservateur, perçu comme le favori par plusieurs observateurs.

Interrogé sur la qualité du français de M. MacKay, le premier ministre de l’Alberta s’est contenté de dire : je ne suis pas professeur de français.

L’aisance de M. MacKay dans la langue de Molière a beaucoup attiré l’attention ces derniers jours, dans la foulée du lancement de sa campagne. Il s’est exprimé dans un français scripté et parfois hésitant.

L’importance du bilinguisme

Le premier ministre de l’Alberta est catégorique : le prochain chef doit maîtriser les deux langues officielles.

C’est essentiel. On ne peut pas présenter un chef pour être premier ministre d’un pays bilingue, qui n’est pas lui-même ou elle-même bilingue.

Une remarque qui tranche avec les propos d’une députée conservatrice fédérale. La semaine dernière une élue qui représente une circonscription de Calgary, Michelle Rempel Garner, jugeait que la question du français prenait trop de place dans la course à la direction de son parti.

Tout le débat a porté sur la langue française. Qu’en est-il de l’Ouest canadien? a-t-elle demandé, considérant que les intérêts économiques de sa province sont ignorés.

Pas de candidature pour M. Kenney

Le premier ministre de l’Alberta sourit lorsqu’on lui demande s’il songe à faire le saut, lui qui s’exprime dans un français fluide.

Il répète qu’il ne sera pas candidat. J’ai été élu par les Albertains; ça fait seulement huit mois. Je suis totalement axé sur la croissance économique ici et mon boulot est ici en Alberta, a-t-il affirmé.

Le prochain chef du Parti conservateur du Canada sera choisi le 27 juin prochain.


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