Des députés conservateurs québécois à la défense du français de Peter MacKay

Écrit par sur 28 janvier 2020

Le français de Peter MacKay est suffisant pour qu’il devienne premier ministre, affirment trois députés conservateurs québécois, qui ont décidé de l’appuyer dans la course à la direction du Parti conservateur.

Luc Berthold, Bernard Généreux et Pierre-Paul Hus sont venus à la défense de Peter Mackay, qui a eu des difficultés lorsqu’il s’exprimait en français lors de son lancement de campagne, samedi.

Bien qu’ils disent compter travailler avec M. MacKay pour qu’il s’améliore, celui-ci est capable de discuter en français sur tous les sujets, assurent Luc Berthold, Bernard Généreux et Pierre-Paul Hus.

On a eu avec lui hier une conversation de 30 minutes franche, honnête, en français sans arrêter. On a pu aborder en français l’ensemble des dossiers. On a pu connaître sa vision pour le Canada, sa façon de se présenter aux Canadiens et discuter des enjeux du Québec, soutient le  député de Mégantic—L’Érable, Luc Berthold.

Le député de Montmagny—L’Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup, Bernard Généreux, est du même avis.

D’après ce qu’on a pu constater hier, c’était vraiment une belle compréhension. Et il s’exprime très bien en français. Sincèrement, je ne pense pas qu’on aille de problème, lance-t-il.

Même chose du côté du député de Charlesbourg – Haute-Saint-Charles, Pierre Paul-Hus, qui pense que le français du candidat est très adéquat.

Bernard Généreux assure que la compréhension du français de Peter MacKay est meilleure que celle d’Andrew Scheer, qui a démissionné de ses fonctions de chef en décembre dernier.

Peter MacKay a été critiqué pour son français lors de son lancement de campagne à la direction du Parti conservateur.

Photo : La Presse canadienne / Darren Calabrese

Les députés misent aussi sur les capacités d’apprentissage du candidat.

Si vous me demandez tout de suite s’il est capable de faire un débat en français, peut-être pas. Après la course au leadership, sûrement, parce que déjà, quelques jours seulement après avoir discuté plus en français avec les députés du Québec, son français s’est déjà beaucoup amélioré, certifie Luc Berthold.  

Je serais fou de dire qu’il est parfaitement bilingue, mais son français est suffisant pour se lancer dans une course au leadership.

La femme de M. MacKay pourrait avoir un rôle à jouer dans sa course vers le bilinguisme.

Il est marié avec une femme qui est polyglotte, qui parle cinq langues, dont le français. Alors on lui a suggéré de continuer à parler avec son épouse en français pour pouvoir s’améliorer, note Bernard Généreux.

Les députés insistent pour dire qu’il faut s’intéresser aussi à ce qu’il a à dire.

Ce qu’on veut, c’est quelqu’un qui va être capable de communiquer avec les Québécois.[…] C’est une personne très humble, très ouverte, et il est très ouvert sur le Québec, dit M. Généreux.

Hormis la langue, il est un homme d’expérience. Je pense que c’est la personne la mieux placée pour être chef. […] Il va être encore meilleur [en français] et il va pouvoir débattre, poursuit-il. Je suis persuadé qu’il va être prêt.

Les indécis

Même s’il dit qu’il n’a pas encore pris position dans la course, Richard Martel, le député de Chicoutimi—Le Fjord, considère lui aussi que Peter MacKay s’exprimait bien, même s’il peut s’améliorer.

Quant au lieutenant conservateur du Québec, Alain Rayes, il dit ne pas s’attendre à ce que les candidats au poste de premier ministre soient nécessairement bilingues.

Pour sa part, le député de Louis-Saint-Laurent, Gérard Deltell, semble accorder une plus grande importance au français.

Il souligne que la course ne fait que commencer et qu’il y a toujours place à l’amélioration.

Les deux langues c’est toujours utile, c’est le moins qu’on puisse dire. On vit dans un pays bilingue depuis 50 ans, Il faut que le premier ministre soit bilingue.

Tous les députés conservateurs du Québec se sont dissociés des propos de leur collègue albertaine Michelle Rempel Garner, qui disait vendredi dernier que le bilinguisme prend trop de place dans la course à la direction conservatrice.


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