Réouverture des mines : les Premières Nations dénoncent l’absence de consultation

Écrit par sur 15 avril 2020

S’appuyant sur le fait que la plupart des mines de la province sont situées dans des territoires autochtones, l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL) estime que Québec aurait pu les consulter avant de céder aux demandes de l’industrie.

Les compagnies minières demandaient déjà depuis quelque temps la reprise des opérations. Québec est la seule province en Amérique du Nord à avoir imposé une réduction de la production minière, et ce, depuis la fin mars.

« Nous jugeons que la décision du Québec de permettre la reprise précipitée de l’exploitation minière risque de compromettre dangereusement les efforts déployés par nos communautés pour freiner la propagation en région », a réagi par communiqué le chef de l’APNQL, Ghislain Picard.

Il a souligné que la circulation du personnel des entreprises minières, souvent basé hors des régions où la production se déroule, amène son lot de préoccupations pour les populations locales.

L’APNQL affirme de plus que les experts autochtones proposent un déconfinement « sur une plus longue période », en particulier pour protéger les communautés autochtones déjà aux prises avec un manque de logement et d’emplacements pour isoler des gens à risque.

Le regroupement des chefs autochtones se dit aussi inquiet du relâchement éventuel entraîné par une reprise des activités.

Le chef de l’APNQL rappelle d’ailleurs que les mesures prises rapidement par plusieurs communautés ont conduit certaines d’entre elles à s’isoler volontairement pour éviter la présence de non-résidents sur leur territoire. « Le mot d’ordre de nos dirigeants est de prioriser la santé et la sécurité de nos membres, par-dessus tout, même l’économie », estime Ghislain Picard.

Il soutient d’ailleurs que « la pandémie ne soustrait pas les gouvernements de leurs obligations en matière de consultation » auprès des instances autochtones.


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