Quelles entreprises pourront sortir de pause?

Écrit par sur 28 avril 2020

Le premier ministre du Québec François Legault et son ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon présenteront à 13 h leur plan de redémarrage de l’économie du Québec, fortement engourdie en raison de la crise de la COVID-19.

Selon nos informations, cette reprise, annoncée de longue date comme étant graduelle, s’effectuera sur une base géographique et sectorielle.

Les chantiers de construction devraient ainsi être les premiers à reprendre vie, aux alentours du 11 mai, suivis par les entreprises du secteur manufacturier et les commerces qui ont une porte donnant sur l’extérieur.

Les entreprises de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) devraient toutefois obtenir le feu vert une semaine après les autres, comme cela a été annoncé lundi pour les écoles primaires.

Cette situation s’explique par le fait que l’épidémie de coronavirus sévit davantage dans la grande région métropolitaine qu’ailleurs en province.

L’opération doit s’accompagner de mesures sanitaires et d’hygiène supervisées par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).

Le président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Michel Leblanc, s’attend à ce que le gouvernement Legault soit clair dans ses directives.

Tout ce que le gouvernement pourra faire pour réduire ces incertitudes – que ce soit sur les dates de réouverture, les heures de travail, les mesures sanitaires à appliquer sur les lieux de travail – va aider les entreprises.

Le directeur général du Conseil québécois du commerce de détail, Stéphane Drouin, anticipe déjà que l’accueil de la clientèle dans un contexte d’éloignement social constituera un réel défi supplémentaire pour certains commerçants.

Pour que les gens retournent dans des magasins qui n’offrent pas des produits essentiels, il faut que l’expérience client demeure agréable, souligne-t-il.

Pour aller acheter des vêtements, de l’équipement sportif [les gens vont] là avec un certain plaisir. Si l’expérience n’est pas agréable, ça va devenir lourd, donc je ne suis pas sûr que ça va être très bon pour l’achalandage

Pour les services qui exigent de facto une certaine proximité avec les clients, les questions se multiplient d’ores et déjà, explique Stéphane Roy, président de l’Association coiffure Québec et propriétaire de plusieurs salons.

Est-ce qu’on va obliger notre cliente à porter un masque? […] Est-ce qu’on travaille une place sur deux? Il y a plein de choses à considérer. Est-ce qu’on veut des plexiglas, des visières?, s’interroge-t-il.

Avec les informations de Sébastien Bovet et d’Éric Plouffe


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