Ottawa veut donner 10 jours de congé de maladie payés aux travailleurs

Écrit par sur 25 mai 2020

Le gouvernement fédéral et les provinces discutent de la possibilité d’offrir d’ici quelques mois dix jours de congé de maladie payés aux travailleurs du pays, a révélé lundi Justin Trudeau.

L’objectif poursuivi est d’éviter que des travailleurs qui ont des symptômes grippaux se sentent forcés d’aller au travail et potentiellement contribuer à la propagation de la maladie, a expliqué le premier ministre canadien.

il ne sait pas c’est lequel, évidemment– il ne devrait pas se sentir obligé d’aller travailler pour pouvoir appuyer [sa] famille”,”text”:”Si quelqu’un commence à avoir des symptômes d’une grippe ou de la COVID-19 –il ne sait pas c’est lequel, évidemment– il ne devrait pas se sentir obligé d’aller travailler pour pouvoir appuyer [sa] famille”}}” lang=”fr”>Si quelqu’un commence à avoir des symptômes d’une grippe ou de la COVID-19 – il ne sait pas c’est lequel, évidemment – il ne devrait pas se sentir obligé d’aller travailler pour pouvoir appuyer [sa] famille, a-t-il dit.

On veut enlever ce vecteur de transmission qui se passera si des gens dans des emplois, particulièrement des emplois peu rémunérés, sont obligés d’aller travailler même s’ils ont des symptômes de la COVID-19.

On ne veut pas que les gens aillent au travail malades. Pour l’empêcher, nous sommes prêts à travailler avec les provinces pour mettre en place un système de congés de maladie.

Le premier ministre a toutefois offert peu de détails sur ce qui est discuté. C’est une conversation qui va continuer, mais les mécanismes ne sont pas évidents, a-t-il admis. La facture et les détails seront encore à fignoler.

M. Trudeau dit souhaiter que la mesure soit en place l’automne prochain, et admet que la facture sera vraisemblablement payée par des deniers publics, du moins dans un premier temps.

On est dans une situation de crise, où les entreprises n’ont pas énormément de flexibilité financière. Donc, on s’attend à ce que, pendant cette crise, ce soit le gouvernement, ou les gouvernements, qui [en] assument une grande partie, a-t-il dit.

Mais je pense qu’une des réflexions que nous devons avoir pour le long terme, c’est [que] quand on sortira de cette crise, ce sera peut-être important de s’assurer que tous les travailleurs, quel que soit leur emploi, à travers le pays, aient accès à des congés de maladie, et on va travailler avec le secteur privé pour assurer de ça, a-t-il ajouté.

Plusieurs provinces ont indiqué leur intérêt pour cette mesure, d’abord mise de l’avant par le premier ministre néo-démocrate de la Colombie-Britannique, John Horgan, a encore dit Justin Trudeau, sans préciser lesquelles.

À Québec, le premier ministre François Legault est demeuré prudent lorsqu’il a été interrogé à ce sujet, en soulignant que les pourparlers, entreprise au cours des derniers jours, n’en sont qu’à leur tout début.

Faut voir qui paierait les congés, effectivement. Dans certains cas, les entreprises sont déjà en difficulté financière, donc ce serait difficile de leur demander de financer ces journées-là, a-t-il d’abord déclaré.

Mais même dans l’organisation du travail, ça pose certains défis à certaines entreprises. [..] Donc on est en train d’analyser les impacts et nous-mêmes d’en discuter aussi avec les entreprises.

Une voie de passage pour la poursuite des travaux en mode virtuel aux Communes?

L’annonce de ces discussions pourrait aussi permettre au premier ministre de s’assurer de l’appui du Nouveau Parti démocratique (NPD) pour que les travaux à la Chambre des communes ne reprennent pas leur cours normal, comme le souhaite le Parti conservateur.

Avant l’annonce, le parti de Jagmeet Singh avait fait savoir que son appui au plan libéral était conditionnel à des gestes concrets de la part du gouvernement pour instaurer des congés de maladie payés et offrir une aide aux personnes handicapées.

Avant même que le premier ministre ait fini de parler, le parti a envoyé un communiqué aux médias clamant que son chef, Jagmeet Singh, a obtenu deux semaines de congé de maladie payé pour chaque travailleur et travailleuse au Canada en poussant le gouvernement fédéral à agir.

Nous continuerons à faire pression sur le gouvernement pour qu’il respecte cet engagement et qu’il travaille avec les provinces pour que les congés de maladie soient permanents à l’avenir.

Au cours des dernières semaines, les députés fédéraux ont siégé en personne tous les mercredis, et ont participé à des séances de travail virtuelles les mardis et les jeudis. Cette entente était toutefois en vigueur jusqu’à aujourd’hui.

De nouvelles mesures et une ligne d’aide téléphonique

M. Trudeau a aussi rappelé que les propriétaires de locaux commerciaux peuvent maintenant se rendre sur le site de la Société canadienne d’hypothèques et logements pour s’inscrire au Programme d’aide d’urgence du Canada pour le loyer commercial.

Les propriétaires qui ont jusqu’à dix locataires admissibles au Québec, en Colombie-Britannique, en Alberta ou dans la région de l’Atlantique, sont invités à présenter une demande dès aujourd’hui. Ceux du Manitoba, de la Saskatchewan, et de l’Ontario sont priés d’attendre à demain.

Les propriétaires qui ont plus que dix locataires pourront présenter leur demande plus tard cette semaine.

M. Trudeau a aussi révélé que la date limite pour déposer une déclaration de revenus des sociétés T2 ou une déclaration de revenus des fiducies T3 a été repoussée jusqu’au 1er septembre.

L’objectif est de leur enlever de la pression durant la saison des impôts, a-t-il dit.

Le premier ministre a également annoncé le lancement d’une ligne téléphonique en collaboration avec la Chambre de commerce du Canada pour aider des entreprises à obtenir l’aide d’un comptable ou d’un conseiller financier.

Les entrepreneurs et les petites entreprises vulnérables, les organismes de bienfaisance et les organismes à but non lucratif peuvent y accéder en appelant le Service d’aide à la résilience des entreprises au 1-866-989-1080.

Cette initiative s’adresse particulièrement aux organisations qui n’ont peut-être pas accès à des conseils financiers, a précisé Justin Trudeau.

Pourquoi des subventions salariales pour le Parti libéral?

Justin Trudeau s’est par ailleurs fait questionner à plusieurs reprises sur la décision de son parti de recourir au programme fédéral de subventions salariales mis en place par son gouvernement.

Il s’est cependant borné à répondre à chaque occasion que le programme était ouvert à tous, sans expliquer davantage pourquoi son parti a ressenti le besoin d’y recourir.

Il y a des entreprises, petites et larges, des organisations sans but lucratif, des oeuvres caritatives qui emploient des Canadiens qui dépendent de ces chèques de paie pour appuyer leur famille, a-t-il dit.

Nous avons besoin d’assurer que notre économie puisse revenir, et on a mis en place une subvention salariale qui sera là pour aider les travailleurs de toutes sortes de différents organismes pour pouvoir avoir une économie qui revient par la suite.

À l’instar du Parti libéral, le NPD et le Parti conservateur du Canada (PCC) ont aussi choisi de recourir au programme de subventions salariales la semaine dernière.

Les deux meneurs de la course à la direction du PCC, Peter Mackay et Erin O’Toole, s’opposent à ce que les formations politiques puissent en profiter.


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