Maternelle 4 ans : un défi pour la région de Montréal

Écrit par sur 10 février 2020

Alors que la transition vers les centres de services scolaires est amorcée, les ex-présidentes de commissions scolaires de la région de Montréal affirment qu’il sera impossible d’atteindre les objectifs de Québec pour l’implantation des maternelles quatre ans.

L’implantation des maternelles quatre ans représentera un défi ces prochaines années dans plusieurs écoles de la région montréalaise. Le ministère de l’Éducation a beau estimer que seulement la moitié des parents qui auront des enfants de 4 ans dans quelques années vont les envoyer dans des classes de maternelle, des ex-dirigeants de commissions scolaires estiment que cet objectif est difficilement atteignable.

Au cours des dernières semaines, les commissions scolaires ont fait parvenir au ministère de l’Éducation leurs prévisions pour la mise en place des maternelles quatre ans au cours des prochaines années. Nous avons rencontré des dirigeants du réseau scolaire avant que leurs postes ne soient abolis.

Selon Catherine Harel Bourdon, il est impensable d’atteindre les objectifs du ministère en matière de maternelles 4 ans dans les délais impartis.

Photo : Radio-Canada

C’est sûr qu’on ne peut pas offrir un réseau universel d’ici quatre ans.

L’ex-présidente de la Commission scolaire de Montréal affirme qu’elle n’arrivera pas à atteindre les prévisions du ministère de l’Éducation. enfants à desservir…ce qui ne sera pas possible, ce qui est impossible. On va répondre à 2600enfants des4000, donc 185classes. Et là, ça va nous prendre des enseignants pour combler ces classes-là. C’est pas juste une question d’espace c’est une question de pénurie de personnel.”,”text”:”On parle de 4000enfants à desservir…ce qui ne sera pas possible, ce qui est impossible. On va répondre à 2600enfants des4000, donc 185classes. Et là, ça va nous prendre des enseignants pour combler ces classes-là. C’est pas juste une question d’espace c’est une question de pénurie de personnel.”}}” lang=”fr”>On parle de 4000 enfants à desservir…ce qui ne sera pas possible, ce qui est impossible. On va répondre à 2600 enfants des 4000, donc 185 classes. Et là, ça va nous prendre des enseignants pour combler ces classes-là. C’est pas juste une question d’espace c’est une question de pénurie de personnel.

La situation n’est guère mieux à la commission scolaire de Laval. Là également, on ne parviendra pas à atteindre les objectifs du ministère de l’Éducation, selon l’ex-présidente de la commission scolaire, Louise Lortie.

Le constat est le même à Laval qu’à Montréal, juge Louise Lortie.

Photo : Radio-Canada

C’est important que les gens comprennent la situation qu’on vit dans le milieu de l’éducation.

Selon Mme Lortie, on va ouvrir tout au plus 56 classes de maternelles, ce qui représente 40 % du nombre de classes nécessaires pour scolariser la moitié des élèves de quatre ans en 2023-2024.

classes, sauf que ce n’est pas possible, ce n’est pas possible du tout d’ouvrir 135classes d’ici le délai, soit 2023-2024.”,”text”:”Si on veut répondre à ce que le ministère nous demande, il faudrait avoir 135classes, sauf que ce n’est pas possible, ce n’est pas possible du tout d’ouvrir 135classes d’ici le délai, soit 2023-2024.”}}” lang=”fr”>Si on veut répondre à ce que le ministère nous demande, il faudrait avoir 135 classes, sauf que ce n’est pas possible, ce n’est pas possible du tout d’ouvrir 135 classes d’ici le délai, soit 2023-2024.

À la commission scolaire Marguerite-Bourgeoys, l’ex-présidente Diane Lamarche-Venne estime également qu’elle n’arrivera pas à atteindre les objectifs du ministère de l’Éducation. Selon elle, tout au plus 45 classes de maternelles quatre ans seront ouvertes d’ici trois ans. L’ex-présidente affirme qu’elle ne peut faire mieux, car ses écoles débordent.

%”,”text”:”Il y a très peu d’espaces pour accueillir les maternelles quatre ans. Je n’ai pas de place. Dans certaines écoles, on est à 120%”}}” lang=”fr”>Il y a très peu d’espaces pour accueillir les maternelles quatre ans. Je n’ai pas de place. Dans certaines écoles, on est à 120 %, dit-elle.

La commission scolaire Marie-Victorin, sur la rive sud de Montréal, prévoit atteindre les objectifs. La direction soutient que la moitié des enfants de quatre ans pourront avoir accès à une classe de maternelle en 2023-2024. Toujours selon la direction, on parviendra à créer 120 classes auxquelles 1680 élèves pourront avoir accès, comme le souhaite le ministère de l’Éducation.

Le gouvernement du Québec promet d’agrandir et de construire plusieurs écoles dans les prochaines années pour mener à bien son projet de maternelles quatre ans. Il faudra voir, maintenant, quelle sera la position des porte-parole des futurs centres de services scolaires dans ce dossier.

Avec la collaboration de Daniel Boily


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