Le Nouveau-Brunswick ne compte pas rouvrir ses frontières cet été

Écrit par sur 12 mai 2020

Les frontières interprovinciales du Nouveau-Brunswick avec le Québec et la Nouvelle-Écosse ne rouvriront pas au cours des prochains mois, a confirmé le ministre Dominic Cardy, en entrevue à Radio-Canada mardi après-midi.

Plusieurs résidents des provinces voisines durement touchées par la pandémie sont propriétaires d’une résidence secondaire au Nouveau-Brunswick. S’ils espéraient une ouverture des frontières cet été pour profiter de leur chalet, ce scénario n’est pas envisagé pour le moment par le gouvernement provincial.

La plage Parlee à Shediac (archives).

Photo : Radio-Canada / Michel Nogue

Non, pas aujourd’hui, c’est absolument trop tôt pour avoir une discussion comme ça, a rétorqué le ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, l’un des seuls membres francophones du Cabinet du gouvernement.

Selon lui, la réaction du Nouveau-Brunswick a contribué à son succès face à cette première vague de la COVID-19. La chance joue un rôle, mais les réactions immédiates et sévères dans la province [jouent elles aussi un rôle], a-t-il dit.

On a besoin de rouvrir notre économie, mais les choses comme les vacances, on a besoin de prendre une pause, pour le bien-être de tout le monde.

Le Nouveau-Brunswick partage des frontières avec le Québec, la Nouvelle-Écosse, l’Île-du-Prince-Édouard et les États-Unis.

Une ouverture des frontières avec la province insulaire n’a pas été abordée durant l’entrevue, mais le premier ministre Blaine Higgs avait déjà dit qu’il ne fermait pas la porte à cette possibilité. L’Île-du-Prince-Édouard ne compte plus de cas actifs de la maladie pulmonaire depuis vendredi dernier.

Les frontières canadiennes avec les États-Unis sont quant à quelle de juridiction fédérale, mais le ministre dit faire confiance au gouvernement Trudeau pour la suite des choses. Quand le premier ministre [Justin Trudeau] dit que c’est quelque chose qu’on a besoin de faire soigneusement, [qui nécessite de] prendre notre temps, je suis complètement en accord, et c’est une approche qu’on prend ici aussi.

Dominic Cardy a d’abord été critiqué cet hiver pour avoir préconisé des mesures strictes de santé publique dans les écoles, un dossier de santé qui, selon certains, ne relevait pas de son ministère. Quelques mois plus tard, il a été qualifié de précurseur dans la lutte contre le virus par certains médias.

Moi je suis globaliste, a-t-il affirmé. Je veux voir une planète ouvert (sic). Mais dans ce cas-ci, la pire chose qu’on peut faire, c’est de prétendre qu’il n’y a rien qui va mal et de juste continuer comme d’habitude.

Avec les informations de Karine Godin


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