Le ministre Roberge sollicite la collaboration des ex-commissaires scolaires

Écrit par sur 13 février 2020

Dans une lettre envoyée mercredi, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, demande aux ex-commissaires scolaires de collaborer à la transition vers le nouveau cadre des centres de services scolaires.

Après avoir rappelé l’adoption de l’actualisation de la Loi sur l’instruction publique, qui a acté la fin des commissions scolaires, M. Roberge a salué l’engagement des commissaires scolaires.

Comme vous le savez, cette modernisation entraîne la disparition du poste de commissaire scolaire et donc, la fin de votre mandat. Malgré nos points de vue divergents sur cette question, je tiens à saluer votre engagement envers le milieu scolaire.

Il explique dans sa missive que d’ici le 15 juin prochain le directeur général ou la directrice générale des commissions scolaires francophones aura la responsabilité de mener à bien le processus de transformation. Comme le prévoit la Loi, je vous invite à demeurer disponibles lors de cette période pour permettre une transition réussie, dans l’intérêt premier de nos élèves.

Pour ce qui est des commissaires de commissions scolaires anglophones, ceux-ci resteront en fonction jusqu’à l’élection le 1er novembre 2020 des membres des conseils d’administration des centres de services scolaires anglophones.

La veille, la CAQ avait rejeté à l’Assemblée nationale une motion qui soulignait, entre autres, que les élections scolaires étaient le premier et le seul palier politique paritaire au Québec avec 51 % d’élues femmes.

La modification de la loi, qui supprime notamment les commissions scolaires, a été adoptée sous le bâillon dans la nuit du 7 au 8 février.

Une réforme qui suscite la colère dans le milieu scolaire

La Fédération autonome de l’enseignement a annoncé qu’elle déposerait tous les recours juridiques pertinents pour faire déclarer inconstitutionnelle cette loi adoptée sous le bâillon.

Les enseignants affirment, par ailleurs, que le projet de loi 40 est notamment une atteinte à leur autonomie professionnelle.

La présidente de la Commission scolaire de Montréal, Catherine Harel-Bourdon, avait affirmé avant l’adoption du projet de loi 40 que ce bâillon lui donnait le goût de vomir et de pleurer.

Pour sa part, le président de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ), Alain Fortier, a également déploré l’élimination d’un palier démocratique.

Alain Gauthier, un ex-commissaire de la Commission scolaire des Portages-de-l’Outaouais (CSPO), croit que les prochains mois vont laisser place à énormément d’improvisation.


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