La cote R sera suspendue pour la session d’hiver dans les cégeps

Écrit par sur 18 avril 2020

La cote de rendement au collégial, ou cote R, ne sera pas calculée pour la session d’hiver 2020, a appris Radio-Canada. Le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, devrait en faire l’annonce dans les prochains jours.

L’information circule déjà dans le réseau collégial. Dans un document du ministère transmis vendredi soir aux établissements et diverses organisations, on affirme que 2020 ne doivent pas être inclus dans le calcul de la coteR”,”text”:”les résultats de l’hiver2020 ne doivent pas être inclus dans le calcul de la coteR”}}” lang=”fr”>les résultats de l’hiver 2020 ne doivent pas être inclus dans le calcul de la cote R.

La session est maintenue malgré cette décision, tout comme les activités d’apprentissage.

La cote de rendement au collégial est calculée pour chaque cours lors du cheminement au cégep. Elle est établie en fonction de la note de l’étudiant par rapport à la moyenne de son groupe.

Elle est utilisée comme critère d’admission à l’université pour les programmes contingentés.

Le ministre Jean-François Roberge

Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot

Prévenir les inégalités

La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) était de ceux, avec certains syndicats, qui réclamaient la suspension de la cote R en raison de la pandémie de COVID-19. R”,”text”:”On avait peur qu’il y ait des sources d’iniquités ou des distorsions potentielles dans le calcul de la coteR”}}” lang=”fr”>On avait peur qu’il y ait des sources d’iniquités ou des distorsions potentielles dans le calcul de la cote R, souligne son président Philippe Clément.

Deux grandes sources d’inégalités avaient été identifiées.

D’abord individuelles, puisque la situation socio-économique, voire géographique des étudiants n’est pas la même pour tous. La FECQ craignait que certaines personnes plus privilégiées s’en sortent mieux que d’autres dans cette situation sans précédent au Québec. Elle citait notamment en exemple les étudiants qui sont aussi parents.

Quand on regarde la balance des inconvénients, suspendre la cote R rendait la vie plus facile à tout le monde pour la fin de la session.

Puis, il pouvait survenir des disparités institutionnelles. c’est difficile de repartir la session“,”text”:”Dans plusieurs cégeps, c’est difficile de repartir la session”}}” lang=”fr”>Dans plusieurs cégeps, c’est difficile de repartir la session en ligne, fait remarquer M. Clément.

S’il était déjà impossible pour les étudiants de voir leur cote diminuer, il restait la possibilité pour certains de l’augmenter, mais pas pour tous. C’est d’ailleurs ce qui a convaincu la FECQ de faire pression sur le ministre Roberge.

En vertu de mesures d’assouplissement annoncées en début de crise, les cégeps avaient le choix, en raison de la pandémie et de la poursuite de la session à distance, de donner des notes chiffrées ou d’offrir la mention d’équivalence à un étudiant pour un cours.

Or, la mention d’équivalence n’aurait pas été prise en compte dans la cote R. Deux étudiants en chimie dans deux cégeps différents, un qui reçoit une note chiffrée et l’autre une mention d’équivalence, n’auraient pas eu le même traitement, plaide Philippe Clément.


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