20,1 M$ pour mieux agir en cas de déversement côtier

Écrit par sur 17 mars 2020

Alors que le transport maritime est appelé à augmenter sur le Saint-Laurent avec la nouvelle mouture de la stratégie maritime du gouvernement Legault, Québec souhaite mieux outiller les municipalités pour agir en cas de déversement de matières dangereuses dans le fleuve.

Pour ce faire, dans son dernier budget, le gouvernement a annoncé l’octroi de 21,1 millions de dollars sur 5 ans au Centre d’expertise en gestion des risques d’incidents maritimes (CEGRIM), basé aux Îles-de-la-Madeleine.

Ce centre, qui est sous l’autorité du ministère de la Sécurité publique, travaille de concert avec sept autres ministères, ainsi qu’avec la Fédération québécoise des municipalités (FQM), l’Union des municipalités du Québec (UMQ) et le Réseau Québec maritime pour mieux gérer les risques de déversements en milieu marin.

On veut augmenter le niveau de protection des municipalités et des citoyens qui sont sur le bord des rives du Saint-Laurent.

Maintenant que Québec a confirmé la poursuite de sa mission, le CEGRIM continuera ses démarches auprès des municipalités afin de les aider à mettre en place un plan de mesure d’urgence spécifique aux incidents maritimes.

Le directeur du Centre d’expertise en gestion des risques d’incidents maritimes, Éric Houde

Photo : Radio-Canada

La journée où il va y avoir un déversement, tout ne pourra pas être protégé. […] Il va avoir des décisions importantes à prendre et ces décisions-là, on veut les travailler avec les municipalités.

Des représentants du CEGRIM doivent d’ailleurs se rendre prochainement dans les villes de Sept-Îles, Port-Cartier, Rimouski et Matane, notamment, pour évaluer ce qui doit être mis en place dans ces municipalités.

Le CEGRIM accompagne les municipalités dans le but de faire face à un éventuel déversement de matières dangereuses dans le Saint-Laurent. (Archives)

Photo : AFP / CHRIS WILKINS

Éric Houde rappelle qu’en cas de déversement de matières dangereuses, le mandat de la Garde côtière canadienne, des armateurs et des propriétaires de bateaux est très clair, mais ce qui incombe aux municipalités n’est pas nécessairement établi.

On sait que les municipalités ont déjà de bons plans de mesures d’urgence, mais le volet conséquence d’un déversement maritime, qu’il soit au niveau des hydrocarbures ou des produits chimiques, c’est là-dessus qu’on travaille.

M. Houde précise aussi que des protocoles seront mis en place concernant l’évacuation des bateaux de croisière dans les petites municipalités.

Décentraliser des postes et créer des centres d’expertise

Lors de sa création, en 2017, le CEGRIM comptait deux employés. Il en compte maintenant 18, dont 10 aux Îles-de-la-Madeleine. D’autres embauches doivent également être réalisées au cours des prochains mois, selon M. Houde.

La majorité des employés du CEGRIM se trouvent aux Îles-de-la-Madeleine. (Archives)

Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes

Si on amène des tâches importantes en région, on va ramener nos jeunes en région, c’est ce qui s’est passé avec le CEGRIM, affirme-t-il.

Le gouvernement Legault a d’ailleurs l’intention de décentraliser entre 2000 à 3000 emplois de la fonction publique vers les régions d’ici 2025.


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